Chantal Akerman : l'Art de tout faire avec un rien

Voici trois films de Chantal Akerman dont j’avais envie de parler tant ils m’ont marqué.

En 1975, elle réalise Jeanne Dielman, 23 quai du commerce, 1080 Bruxelles, film contemplatif de 3h30, ou l'on suit trois jours de la vie d'une femme au foyer qui se prostitue chez elle pour joindre les deux bouts. Malgré la longueur et la lenteur de cette oeuvre, Akerman nous plonge avec intimité et sensibilité dans la vie de cette femme lambda, mais on se sent aussi étouffés par la routine presque militaire du personnage principal. Là ou Chantal Akerman réussi, c'est que même 50 ans après la sortie de ce film, celui ci à toujours un impact glaçant sur le spectateur tant le film nous opresse de par sa familiarité avec la réalité encore actuelle. On a tous ce côté Jeanne Dielman, cette routine monotone qui parfois nous empêche parfois de respirer et la façon dont la réalisatrice dépeint ce sentiment est frappant tant on se sent touchés par la vie de cette femme.

Pendant 3h30, on vit avec cette femme, et lorsque le film se cloture, Chantal Akerman nous laisse seuls avec ce sentiment de vide qui nous a emplis pendant tout le film. C'est un film que je trouve boulersant qui a changé ma vision du monde, et de la vie.

Voici trois films de Chantal Akerman dont j’avais envie de parler tant ils m’ont marqué.

En 1975, elle réalise Jeanne Dielman, 23 quai du commerce, 1080 Bruxelles, film contemplatif de 3h30, ou l'on suit trois jours de la vie d'une femme au foyer qui se prostitue chez elle pour joindre les deux bouts. Malgré la longueur et la lenteur de cette oeuvre, Akerman nous plonge avec intimité et sensibilité dans la vie de cette femme lambda, mais on se sent aussi étouffés par la routine presque militaire du personnage principal. Là ou Chantal Akerman réussi, c'est que même 50 ans après la sortie de ce film, celui ci à toujours un impact glaçant sur le spectateur tant le film nous opresse de par sa familiarité avec la réalité encore actuelle. On a tous ce côté Jeanne Dielman, cette routine monotone qui parfois nous empêche parfois de respirer et la façon dont la réalisatrice dépeint ce sentiment est frappant tant on se sent touchés par la vie de cette femme.

Pendant 3h30, on vit avec cette femme, et lorsque le film se cloture, Chantal Akerman nous laisse seuls avec ce sentiment de vide qui nous a emplis pendant tout le film. C'est un film que je trouve boulersant qui a changé ma vision du monde, et de la vie.

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Elle réalise un autre film qui m'a marqué énormément, Je, tu, il, elle. Celui ci dépeint la vie d'une femme qui souffre d'un craquage psychologique après une rupture dévastatrice. Le film est divisé en 3 parties à mon sens, dont une des trois ou on entend uniquement la voix du personnage principal (joué par Chantal Akerman elle même) qui se confie à nous comme à son journal intime. Cette "partie" du film est ma préférée car on rentre dans l'intimité psychique de cette femme qui ne sort plus de son appartement tant elle va mal. On la comprend, on a l'impression de vivre le deuil de cette relation avec elle et la façon dont Akerman a écrit ce personnage est encore une fois bouleversant tant on pourrait se reconnaître en celui ci.

C'est un film brut, tranchant et accablant, et Chantal Akerman nous prouve une fois de plus qu'elle sait filmer (et jouer) les femmes d'une manière si personnelle que s'en est presque déroutant.

En sachant que c'est le premier long métrage qu'elle a réalisé, et en seulement 6 jours, on ne peut qu'être impressionés par la maîtrise de la mise en scène, cet appartement presque cauchermardesque dont on ne sait sortir et par les dialogues ultra impactants.

Elle réalise un autre film qui m'a marqué énormément, Je, tu, il, elle. Celui ci dépeint la vie d'une femme qui souffre d'un craquage psychologique après une rupture dévastatrice. Le film est divisé en 3 parties à mon sens, dont une des trois ou on entend uniquement la voix du personnage principal (joué par Chantal Akerman elle même) qui se confie à nous comme à son journal intime. Cette "partie" du film est ma préférée car on rentre dans l'intimité psychique de cette femme qui ne sort plus de son appartement tant elle va mal. On la comprend, on a l'impression de vivre le deuil de cette relation avec elle et la façon dont Akerman a écrit ce personnage est encore une fois bouleversant tant on pourrait se reconnaître en celui ci.

C'est un film brut, tranchant et accablant, et Chantal Akerman nous prouve une fois de plus qu'elle sait filmer (et jouer) les femmes d'une manière si personnelle que s'en est presque déroutant.

En sachant que c'est le premier long métrage qu'elle a réalisé, et en seulement 6 jours, on ne peut qu'être impressionés par la maîtrise de la mise en scène, cet appartement presque cauchermardesque dont on ne sait sortir et par les dialogues ultra impactants.