
L’oeuvre d’Agnès Varda : un cinéma anti conformiste qui questionne et hypnotise
L’oeuvre d’Agnès Varda : un cinéma anti conformiste qui questionne et hypnotise
Chloé
-
22 mai 2025
France TV nous offre la possibilité de voir 4 des plus grands films d’Agnès Varda gratuitement: L’une chante l’autre pas, Sans toit ni loi, Le bonheur et Cléo de 5 à 7.
C’est une des figures de proue de la nouvelle vague française qui rassemble des cinéastes avides de liberté, de réalisme, rejetant les films passant par les studios de production au profit d'œuvres filmées souvent dans la rue et qui condamnent le fossé qui existe entre la réalité et sa représentation sur écran dans le cinéma de l’époque. Les cinéastes de la nouvelle vague ne cherchent pas la prouesse technique, les films ont un côté amateur assumé. Ce qui les intéresse, c’est filmer la vie.
Et Agnès Varda va donc dans ses films explorer des thèmes profonds de la vie réelle, sous un oeil politique et féministe.
Dans Le bonheur (1965), on parle d’adultère et de la place que la maîtresse de François (Jean Claude Drouot) va avoir dans sa vie de famille, prenant presque le rôle de nouvelle mère et d’épouse. Le film perturbe par son contraste entre sa photographie et ses thèmes abordés: l'esthétique est très soignée, avec des couleurs chaudes, beaucoup de fleurs et de nature charmante tout en abordant un thème très tabou à l’époque et encore aujourd'hui, à savoir l’adultère. Ce n’est pas pour rien qu’il a fait scandale à l’époque, étant interdit aux moins de 18 ans. Ce qui choque, c’est que cette entorse au régime matrimonial n’est jamais jugée ni remise en question. On ne condamne pas les deux amants, ce qui bouleverse les codes de l’époque.

France TV nous offre la possibilité de voir 4 des plus grands films d’Agnès Varda gratuitement: L’une chante l’autre pas, Sans toit ni loi, Le bonheur et Cléo de 5 à 7.
C’est une des figures de proue de la nouvelle vague française qui rassemble des cinéastes avides de liberté, de réalisme, rejetant les films passant par les studios de production au profit d'œuvres filmées souvent dans la rue et qui condamnent le fossé qui existe entre la réalité et sa représentation sur écran dans le cinéma de l’époque. Les cinéastes de la nouvelle vague ne cherchent pas la prouesse technique, les films ont un côté amateur assumé. Ce qui les intéresse, c’est filmer la vie.
Et Agnès Varda va donc dans ses films explorer des thèmes profonds de la vie réelle, sous un oeil politique et féministe.
Dans Le bonheur (1965), on parle d’adultère et de la place que la maîtresse de François (Jean Claude Drouot) va avoir dans sa vie de famille, prenant presque le rôle de nouvelle mère et d’épouse. Le film perturbe par son contraste entre sa photographie et ses thèmes abordés: l'esthétique est très soignée, avec des couleurs chaudes, beaucoup de fleurs et de nature charmante tout en abordant un thème très tabou à l’époque et encore aujourd'hui, à savoir l’adultère. Ce n’est pas pour rien qu’il a fait scandale à l’époque, étant interdit aux moins de 18 ans. Ce qui choque, c’est que cette entorse au régime matrimonial n’est jamais jugée ni remise en question. On ne condamne pas les deux amants, ce qui bouleverse les codes de l’époque.




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Dans Sans toit ni loi (1985), la cinéaste brise aussi les codes en montrant le périple d’une jeune femme sans domicile errant dans la campagne. Même si la période de la nouvelle vague est terminée depuis plus de 20 ans, on ressent encore ici une volonté de sortir des codes du cinéma traditionnel. C’est un film froid, lent, parfois difficile à suivre mais absolument bouleversant de vérité. On s’attache à ce personnage de Mona (Sandrine Bonnaire) même si dès les premières scènes on sait le destin tragique qu’elle va avoir. Varda ne cherche pas à romantiser cette vie de sdf, elle nous montre la réalité de la vie de la façon la plus brute possible, presque comme un documentaire. C’est un film qui nous fait réfléchir sur notre rapport aux autres, qui trouble de par son écrasant réalisme et qui questionne. Que ferait-on si nous étions à la place de Mona ? Comment accepterions-nous cette vie faite d’autostop, de quelques centimes et de nuits dans le froid ?

Dans Cléo de 5 à 7 (1962), on change d’univers du tout au tout et on se retrouve en plein Paris, suivant Cléo (Corinne Marchand), une jeune chanteuse qui doit patienter deux heures avant de recevoir les résultats d’un examen médical qui pourrait déterminer sa vie ou sa mort. On la suit à travers des visites chez ses amis, des essayages de vêtements, des compositions de piano. Ici, on est en plein dans la période de la nouvelle vague, et ça se ressent par la mise en scène et les décors. Varda décide de ne pas filmer en studio mais dans les rues de Paris directement. On filme Cléo à travers un Paris sans filtre qui permet de se sentir proche du personnage principal, on a l’impression d’être avec elle pendant ces quelques heures à attendre. Agnès Varda, à travers l’œil de sa caméra arrive à nous montrer l’intimité de ses personnages tout en restant pudique. Ici, on ne sait pas énormément de choses sur cette chanteuse, on ne la connaît que pendant 2 petites heures de sa vie mais on arrive à la comprendre et à ressentir son angoisse.

Dans Sans toit ni loi (1985), la cinéaste brise aussi les codes en montrant le périple d’une jeune femme sans domicile errant dans la campagne. Même si la période de la nouvelle vague est terminée depuis plus de 20 ans, on ressent encore ici une volonté de sortir des codes du cinéma traditionnel. C’est un film froid, lent, parfois difficile à suivre mais absolument bouleversant de vérité. On s’attache à ce personnage de Mona (Sandrine Bonnaire) même si dès les premières scènes on sait le destin tragique qu’elle va avoir. Varda ne cherche pas à romantiser cette vie de sdf, elle nous montre la réalité de la vie de la façon la plus brute possible, presque comme un documentaire. C’est un film qui nous fait réfléchir sur notre rapport aux autres, qui trouble de par son écrasant réalisme et qui questionne. Que ferait-on si nous étions à la place de Mona ? Comment accepterions-nous cette vie faite d’autostop, de quelques centimes et de nuits dans le froid ?

Dans Cléo de 5 à 7 (1962), on change d’univers du tout au tout et on se retrouve en plein Paris, suivant Cléo (Corinne Marchand), une jeune chanteuse qui doit patienter deux heures avant de recevoir les résultats d’un examen médical qui pourrait déterminer sa vie ou sa mort. On la suit à travers des visites chez ses amis, des essayages de vêtements, des compositions de piano. Ici, on est en plein dans la période de la nouvelle vague, et ça se ressent par la mise en scène et les décors. Varda décide de ne pas filmer en studio mais dans les rues de Paris directement. On filme Cléo à travers un Paris sans filtre qui permet de se sentir proche du personnage principal, on a l’impression d’être avec elle pendant ces quelques heures à attendre. Agnès Varda, à travers l’œil de sa caméra arrive à nous montrer l’intimité de ses personnages tout en restant pudique. Ici, on ne sait pas énormément de choses sur cette chanteuse, on ne la connaît que pendant 2 petites heures de sa vie mais on arrive à la comprendre et à ressentir son angoisse.


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L’une chante, l’autre pas (1977) est probablement le plus politique des quatre films. On y suit l’amitié entre deux femmes, Pomme (Valérie Mairesse) et Suzanne (Thérèse Liotard), amitié qui s’est cousue lorsque Suzanne avait besoin d’aide pour avorter clandestinement. Le film se déroule en 1962, c’est donc encore illégal en France et c’est absolument bouleversant de voir cette fresque féministe ou toutes s’entraident, s’amusent, chantent, pleurent, rigolent dans une France qui considère les femmes comme de simples utérus qui doivent se contenter de faire à manger, de s’occuper des enfants, de recevoir quelques gifles du mari si elles haussent le ton et de ne surtout pas se plaindre. C’est une superbe plongée au coeur du mouvement féministe des années 60.

Agnès Varda filme tout type de personnes, de la riche chanteuse parisienne à la sans domicile fixe campagnarde, et on suit des personnages atypiques, des personnages ostracisés du cinéma plus classique de l’époque.
C’est une cinéaste qui a changé le monde du cinéma grâce à son engagement politique et féministe qui transparaît dans ses films.
Elle arrive à nous transmettre les émotions, les sentiments de chacun se ses personnages et on se sent transportés dans chacun de ses films tant elle filme avec délicatesse et intérêt n’importe qui. C’est une cinéaste qui peut plaire à tout le monde car malgré que ses films datent d’une cinquantaine ou quarantaine d’années, ils sont très accessibles. Entre ces 4 films, vous en trouverez forcément un qui vous plaît !
L’une chante, l’autre pas (1977) est probablement le plus politique des quatre films. On y suit l’amitié entre deux femmes, Pomme (Valérie Mairesse) et Suzanne (Thérèse Liotard), amitié qui s’est cousue lorsque Suzanne avait besoin d’aide pour avorter clandestinement. Le film se déroule en 1962, c’est donc encore illégal en France et c’est absolument bouleversant de voir cette fresque féministe ou toutes s’entraident, s’amusent, chantent, pleurent, rigolent dans une France qui considère les femmes comme de simples utérus qui doivent se contenter de faire à manger, de s’occuper des enfants, de recevoir quelques gifles du mari si elles haussent le ton et de ne surtout pas se plaindre. C’est une superbe plongée au coeur du mouvement féministe des années 60.

Agnès Varda filme tout type de personnes, de la riche chanteuse parisienne à la sans domicile fixe campagnarde, et on suit des personnages atypiques, des personnages ostracisés du cinéma plus classique de l’époque.
C’est une cinéaste qui a changé le monde du cinéma grâce à son engagement politique et féministe qui transparaît dans ses films.
Elle arrive à nous transmettre les émotions, les sentiments de chacun se ses personnages et on se sent transportés dans chacun de ses films tant elle filme avec délicatesse et intérêt n’importe qui. C’est une cinéaste qui peut plaire à tout le monde car malgré que ses films datent d’une cinquantaine ou quarantaine d’années, ils sont très accessibles. Entre ces 4 films, vous en trouverez forcément un qui vous plaît !


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